Vivre selon ses propres règles

No rules, no masters.
Pas de règles, pas de maîtres.

J’aime beaucoup cette citation.

Et aujourd’hui, j’aimerais vous partager ma philosophie autour de cette phrase.

Pour moi, c’est l’état d’esprit de la liberté. En tout cas, personnellement, ça m’aide à avancer sur mon propre chemin, à ma façon et avec mes propres règles. Et à m’épanouir de cette façon-là.

Parce que vivre selon nos propres règles, c’est être capable de se relier à soi et de se respecter. Et je pense que c’est le meilleur moyen de réaliser notre potentiel. Malheureusement, vivre selon nos propres règles, ce n’est pas toujours facile.

Partie 1 : Pas de règles

Les « il faut »

Alors non, mon but n’est pas de promouvoir l’anarchie, c’est loin de mes intentions. Pour prospérer, je pense qu’une société a besoin d’un cadre solide, avec des règles et des citoyens qui les respectent.

Ce dont je vais parler, ce sont plutôt des petites règles plus personnelles, les normes, ou bien ce que j’appelle les « il faut ».

On connaît tous les il faut.

Il faut faire comme ça. Faut pas faire comme ça. Ça c’est bien. Ça c’est pas bien.

Les ‘il faut’, c’est notre routine depuis l’enfance. Nous avons grandi dans cet environnement où chacun sait ce qui est bon pour l’autre.

D’ailleurs, il est si courant de donner son avis que parfois, nous aussi, on se retrouve à porter la casquette du donneur de leçon et à balancer des ‘il faut’, lorsqu’un ami nous raconte une simple anecdote sur sa vie.

Toute notre vie, nous avons tous été accablés de ‘il faut’. Ainsi, vivre selon dd propres règles, c’est pas toujours facile. Et ça l’est encore moins avec les influences extérieures.

En effet, on a souvent tendance à se laisser influencer par notre entourage, par nos amis, notre famille. Et c’est d’autant plus le cas aujourd’hui avec l’ère des réseaux sociaux et des influenceurs.

En effet, que ce soit sur Internet, YouTube, Instagram, ou n’importe quel réseau, il y a toutes ces personnes qui nous partagent les bonnes façons de vivre.

Mais, en réalité, je pense que le problème, ce n’est pas tant les conseils ou les ‘il faut’, car nous avons énormément à apprendre des autres.

Le souci, c’est plutôt ce qu’on en fait avec.

En effet, si on n’est pas suffisamment ancré en nous-mêmes et que l’on manque de confiance en soi, on peut être sensible aux ‘il faut’ et à toutes ces influences extérieures, et on peut avoir du mal à établir ce qui est vraiment bon pour nous.

Pourtant, même si les gens peuvent savoir ce qui est bon pour eux, est-ce qu’ils savent vraiment ce qui est bon pour toi ? Je ne pense pas.

Il en est de même avec les normes. Ce n’est pas parce qu’il y a des normes que l’on est forcé de s’y mouler.

Donc, pour vivre dans la liberté de nos propres règles, je pense qu’il est important de toujours garder un esprit critique. Et je dirais même, d’être un sceptique.

Être sceptique

Mais je ne parle pas du genre de sceptiques bornés et fermés. Je veux parler du sceptique intelligent.

Le mot sceptique est emprunté du mot grec skeptikos qui veut dire ‘qui observe, qui réfléchit’.

Donc je pense qu’être sceptique, c’est faire preuve de sagesse.

Comme disait Socrate :

« Tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien. »

La vie est un grand mystère et en réalité, nous savons très peu de choses. Donc avec un petit peu d’ouverture d’esprit et d’humilité, on peut reconnaître cela. Je ne sais rien, et comme je ne sais rien, tout est possible.

Donc, lorsqu’on reçoit un conseil, on peut écouter, on peut entendre, on peut s’ouvrir à l’idée que ce soit possible. Mais, on n’est jamais obligé de croire ou d’accepter.

En effet, il est possible que ce conseil soit entièrement erroné. Ou peut-être qu’il s’appliquera à une personne, mais pas à une autre.

Et il en est de même pour les normes, ce n’est pas parce qu’elles conviennent à certains, qu’elles sont forcément adaptées à d’autres.

Attention, lorsque je parle de normes, je ne suis pas en train de remettre en question les normes fondamentales de la nature.

Comme le principe de polarité qui est inhérent à la nature. Et c’est ce qui en fait sa beauté, le jour, la nuit, le masculin, le féminin. Jamais je n’aurais la prétention de remettre ça en question.

Aujourd’hui, il existe tous ces courants modernes de non-binarité, de xénogenre. Avec des personnes qui s’identifient comme des plantes, des animaux, ou même des concepts.

Pour moi, ce sont des sujets grave.

Et ça me fait penser à une citation de Sadhguru qui disait : « Quand votre estomac est vide, vous n’avez qu’un seul problème : la nourriture. Mais dès que votre estomac est plein, vous avez un millier de problèmes. »

À mes yeux, ces mouvements sont le reflet d’une crise profonde dans notre société. L’excès de confort et de facilité apporté par la vie moderne a amené les jeunes générations à se créer un millier de complexes.

Donc, je ne voudrais pas que mon message soit mal interprété.

Selon moi, il est important de faire la distinction entre :

  • Les normes fondamentales de la nature.
  • Les petites normes beaucoup plus modestes de notre vie.

Donc lorsque je dis qu’il y a certaines normes qui peuvent convenir à certains, mais pas forcément à d’autres, ce sont celles-ci que je vise : les petites normes beaucoup plus modestes de notre vie.

Et c’est possible que dans votre propre vie – que ce soit dans votre profession, votre sport, vos loisirs ou vos activités de tous les jours – il y a des règles, ou des normes qui ne vous séduisent pas, et que vous seriez prêt à remettre en question.

Remettre en question certaines normes.

Je vous donne un exemple personnel. Ça fait plusieurs années que je pratique le surf, et dans ce sport, il y a une norme qui est respectée par 99,9 % des surfeurs.

Je vous explique.

Lorsqu’on surfe, une vague déroule toujours dans un sens ou l’autre. Soit vers la droite, soit vers la gauche.

Le surfeur de gauche est dos à la vague (backside). Alors que sur la photo de droite, le surfeur est face à la vague (frontside)

Sur la photo ci-dessus, le surfeur de gauche est dos à la vague (backside). Alors que sur la photo de droite, le surfeur est face à la vague (frontside).

Et ça, c’est une norme dans le monde du surf. 99,9 % des surfeurs surfent face à la vague dans un sens (frontside), et dos à la vague dans l’autre (backside).

Mais de façon générale, une majorité de surfeurs a toujours une préférence pour surfer en frontside. Car lorsqu’on surfe en étant face à la vague, cela permet de faciliter la prise d’information visuelle et aussi la prise de vitesse.

Ça a toujours été mon cas. J’ai toujours préféré surfer en frontside. Et un jour, alors que ça faisait plusieurs années que je surfais comme 99,9 % des gens, je me suis posé une question :

En réalité, surfer en frontside, c’est ce que je préfère. C’est là que je prends le plus de plaisir. Alors, pourquoi ne pas toujours surfer en frontside ?

Ce jour-là, j’ai réalisé que c’était juste une norme. J’ai donc décidé d’apprendre à surfer en frontside du côté où j’avais l’habitude de surfer en backside.

Ça n’a pas été facile… Mais à force de persévérance, j’y suis arrivé.

Je pense que pour bien vivre, il est essentiel de savoir se respecter, se faire plaisir, et surtout d’écouter notre intuition et nos élans intérieurs.

Et pour cela, il faut savoir être sceptique. C’est-à-dire, observer les normes, ou les croyances des autres, et réfléchir : Est-ce que ça me convient vraiment ?

C’est ce que j’ai fait pour le surf, et je suis tellement content d’avoir pris cette décision.

Et c’est possible que dans votre propre vie – que ce soit dans votre profession, votre sport, vos loisirs ou vos activités de tous les jours – il y a des règles, ou des normes que vous suivez, et qui peut-être, ne vous séduisent pas du tout, et que vous seriez prêt à remettre en question.

Notre structure mental

En poussant la réflexion plus loin, ce n’est pas seulement les normes ou les croyances des autres que l’on n’est pas obligé de croire, mais c’est aussi nos propres croyances.

Il ne faut pas oublier une chose : nos croyances sont des accumulations.

En effet, c’est l’environnement dans lequel nous avons évolué depuis notre enfance qui a forgé notre façon de penser et de voir le monde.

Nos expériences de vie et nos rencontres nous ont conduits à accumuler des milliers d’interprétations, d’idées, de croyances, etc.

Nous sommes ainsi remplis d’idées et d’opinions que l’on se fait des gens et de la vie. Et ce sont toutes nos idées et nos croyances qui déterminent notre comportement, nos choix et notre façon de vivre.

Mais bien souvent, toutes ces croyances que l’on a accumulées voilent notre perception de la réalité. Comme de la poussière sur une vitre qui empêcherait la lumière de passer.

Notre innocence ainsi que notre spontanéité naturelle sont souvent empêchées par toutes sortes de murs et de limitations. C’est pour cela que je parle souvent de la pleine conscience à travers mes vidéos.

En effet, j’ai déjà abordé ce thème dans plusieurs vidéos. Si vous souhaitez aller plus loin, je vous invite à visionner cette vidéo sur l’ego par exemple.

J’y partage comment l’ego se construit et comment il peut être un frein à notre épanouissement et à la réalisation de notre potentiel intérieur.

Une vie basée sur des valeurs

Mais voilà, pour revenir à ce que je disais, ce n’est pas seulement les normes ou les croyances des autres que l’on n’est pas obligé de croire, mais c’est aussi nos propres croyances.

Pour cela, c’est une bonne chose de savoir être sceptique envers nos propres pensées. C’est-à-dire, de parfois prendre du recul pour examiner nos croyances et notre vision du monde, et de les remettre en question :

Quelles sont mes croyances ?

D’où me viennent-elles ?

Au fond de moi, est-ce que je suis vraiment d’accord avec ?

Ai-je vraiment la certitude qu’elles soient fondées ?

Ce petit exercice permet de développer notre pensée – une pensée qui nous est propre, et non pas teintée par les croyances des autres – et c’est un bon moyen de déterminer qui l’on est, et de vivre une vie basée sur nos propres règles.

Mais pour cela, il est aussi crucial de connaître et d’identifier nos valeurs. C’est-à-dire, toutes les petites règles qui sont dignes d’être estimées à nos yeux.

Nos valeurs, c’est notre philosophie de vie.

Elles guident notre conduite et influencent nos décisions pour nous aider à faire des choix éclairés, qui soient en accord avec la personne que l’on veut être.

C’est pourquoi, déterminer nos valeurs est d’une importance capitale. Pourtant, très peu de gens ont une vision claire et précise de leurs valeurs.

Personnellement, pour préserver cette clarté, j’aime tenir une liste qui regroupe ce qui compte le plus pour moi : mes valeurs et mes priorités de vie.

À titre d’exemple, voici ma liste :

1Présence et clarté
2Amour
3Famille
4Écrire
5Société familiale
6Surf
7Force
8Lire

Cette liste me permet de toujours garder une vision claire de ce qui est important pour moi. J’y reviens régulièrement.

Mais surtout, elles me permet de maintenir une vision claire des habitudes que je souhaite adopter pour rester fidèle à mes priorités. Et ça m’aide à faire de mon mieux chaque jour pour respecter mes priorités (et vivre en fonction de ce qui est important pour moi).

Le souci c’est que souvent, on fait des choses, non pas parce qu’on aime vraiment les faire et que c’est important pour nous, mais plutôt parce que c’est la normalité. Et il est courant que nos habitudes et nos actions quotidiennes ne soient pas du tout alignées avec nos valeurs profondes et notre idéal de vie.

Pour résumer : il est important de connaître et d’identifier nos propres valeurs (et les habitudes de vie qui en résultent). Elles guident notre conduite, et nous aident à poser des actions quotidiennes qui soient en accord avec notre idéal de vie.

C’est ça vivre selon nos propres règles.

On choisit notre philosophie de vie, et on vit en accord avec celle-ci.

Partie 2 : Pas de maitres

David Goggins

Je voudrais partager un texte de David Goggins car c’est exactement le genre de personne atypique qui suit son propre chemin.

J’ai déjà parlé de lui dans ma vidéo comment gagner en force mentale, mais pour ceux qui ne le connaissent pas, c’est un ancien Navy SEAL.

Il a accompli des choses assez spectaculaires, déjà, il est la seule et unique personne à avoir réussi dans 3 branches distinctes des forces armées américaines (la formation des Navy SEALs, l’école des rangers de l’US Army et la formation de contrôleur aérien).

C’est aussi un athlète d’endurance en ultra-marathon. Bref, il a un mental d’acier. Il a aussi écrit plusieurs livres qui ont eu un grand succès, il aide des milliers de personnes à trouver plus de force mentale et d’autodiscipline.

Et quand on creuse un peu, on réalise qu’il est le genre de personne qui vit sa vie, de sa propre façon. Comme il l’a cité au cours d’une interview :

I don’t drink, I don’t go out. My regimen is, I wake up, have oatmeal, run, come back, hit the weights, I’m a big sports guy, I don’t leave the house at all, but do stuff like this, I stretch out at nighttime.

And I stay to myself, and I let you do you, I don’t judge people, I don’t criticize you, if you want to be a douchebag and be an ass and don’t love this country, whatever you’re gonna do, I don’t care man.

I fought for this country for you to do you, and I’m all about you doing you because I want to fucking do me. And I’m gonna do me till I’m fucking dead. »

Vivre à sa propre manière

Vous voyez, il a su trouver sa propre façon de vivre. Il n’essaie pas de se conformer à une norme ou de se mouler dans l’idéal des autres. Il vit sa vie à sa manière, de la façon qui lui convient le mieux.

Ce que beaucoup de gens n’ont pas le courage de faire. Souvent par peur du jugement des autres ou pour ne pas être mal vus.

Car effectivement, suivre son propre chemin peut être inconfortable. Ça demande du courage d’être soi-même.

Mais, c’est beaucoup plus gratifiant. Et de toute façon, peu importe notre façon de vivre, il y aura toujours des gens pour juger. C’est comme si tout le monde croyait savoir quelle était la bonne manière de vivre.

Mais en réalité, je pense sincèrement qu’il n’y a pas de façon plus correcte qu’une autre de vivre sa vie. Il n’y a pas de règles.

Et après tout, on ne peut pas savoir qui l’on est, si l’on essaie de le déterminer en se basant sur la manière dont ceux qui nous entourent pensent que l’on devrait être.

Donc le but, c’est plutôt de se laisser guider par nos aspirations, par notre intuition, et de se poser les bonnes questions :

Quelle est la façon de vivre qui me convient vraiment ?

Et comme on l’a vu plus tôt, quelles sont mes propres valeurs ?

C’est comme ça que l’on devient son propre maître. En s’écoutant et en imposant son propre style.

Être son propre professeur

D’ailleurs, il y a un personnage qui illustre bien cette idée : Miyamoto Musashi, un sabreur légendaire du Japon qui a vécu durant le 17e siècle.

On dit qu’il aurait défié les plus grands sabreurs de son époque, livrant plus de 60 combats au cours de sa vie, sans jamais connaître la défaite.

Et ce sont ces nombreuses victoires qui ont forgé sa légende. En effet, il fait partie des maîtres de sabre katana les plus célèbres en Occident. Au Japon, il a une renommée encore plus grande.

Mais son héritage va bien au-delà de ses prouesses martiales. On le distinguait également par la profondeur de sa philosophie de vie. C’était un penseur, et c’est avant tout son mode de vie qui lui a permis d’exceller dans son domaine.

Bien que Musashi soit né dans une famille de sabreurs et ait reçu une formation traditionnelle dans sa jeunesse, il était essentiellement autodidacte.

Et il a su tirer parti de ses connaissances de base pour innover et développer sa propre approche du combat. Par exemple, il avait développé la technique du combat à deux sabres, qui était révolutionnaire à son époque⁠.

En fait, il refusait de se limiter aux conventions de son époque. Par exemple, il n’a jamais adopté l’apparence traditionnelle des samouraïs, il ne se rasait pas les cheveux, et il ne portait pas le toupet (coiffure caractéristique des samouraïs)⁠.

Je pense que les clés de sa réussite étaient sa capacité à s’écouter et à suivre sa propre voie afin de développer ses propres méthodes.

Il était son propre maître, fidèle à lui-même. Et il a su remettre en question les conventions de son époque, ce qui l’a conduit à devenir l’un des sabreurs les plus légendaires de l’histoire.

Comme il le disait :

Chaque voie est la bonne tant que c’est votre propre voie et que votre cœur y est.

Pourtant de nos jours, avec la surabondance d’informations, j’ai l’impression qu’on a perdu la capacité de découvrir les choses par nous-mêmes, ou de développer nos propres manières de faire les choses.

C’est pour cela que je trouve que Musashi est une source d’inspiration remarquable.

Son histoire nous rappelle l’importance de suivre son propre chemin, d’innover et de persévérer pour faire confiance à nos aspirations et à notre intuition, même si cela signifie d’aller à l’encontre de certaines normes.

Donc voilà, j’espère que ce texte pourra vous inspirer à vivre selon vos propres règles, et à devenir votre propre maître.

J’aimerais finir avec une citation de Deepak Chopra :

Chaque personne possède un talent particulier, ainsi qu’une manière unique de l’exprimer.

Et j’aimerais surtout mettre l’accent sur cette dernière phrase : une manière unique de l’exprimer. Non seulement vous êtes unique, mais vous possédez aussi un talent particulier, avec une manière unique de l’exprimer. Ce qui vous rend d’autant plus unique.

Merci pour votre lecture. Si cet article vous a plu, vous aimerez sans doute mon petit guide gratuit : Le guide de la Clarté.

J’y partage des principes pour trouver la paix intérieure et avancer vers nos objectifs, tout en construisant la vie qui nous correspond. En résumé, comment vivre et accomplir en sérénité. Vous pouvez le télécharger juste en dessous.

– Nils Halbedel

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