Je suis loin d’être maître de mon esprit et bien souvent, c’est lui qui me mène à la baguette. C’est cette inversion des rôles qui est responsable des petits malheurs que j’ai créés, et que je continue de créer, consciemment et inconsciemment dans ma vie.
Mais à travers cet article, j’aimerais partager une certitude :
Je suis persuadé que l’on peut tous redevenir maître de notre cerveau. C’est un apprentissage. Tout comme l’on apprend à jouer d’un instrument, penser avec sagesse est un art qui se développe. C’est possible. Facile ? non ! Mais possible, oui.
Est-ce que cet article peut vous intéresser ? Si vous vous retrouvez dans un ou plusieurs des exemples ci-dessous, alors cet article pourra sans doute vous intéresser.
- Vous vous plaignez souvent de trop penser.
- Vous ressentez parfois que votre mental ne vous laisse aucun répit.
- Vous êtes souvent rempli de doutes, de questionnements et d’inquiétudes.
- Vous n’arrivez pas à changer de façon de penser.
- Vous n’arrivez pas à méditer.
- etc.
Que pouvez-vous gagner à la lecture de cet article ? Vous découvrirez pourquoi la faculté la plus importante de notre vie (celle de penser) est devenue hors de contrôle. Vous comprendrez comment la pensée peut devenir répétitive, inutile, négative et parfois carrément nuisible.
Je le répète, je suis loin d’être maître de mon esprit et je ne fais rien d’autre que partager mon cheminement personnel pour « réapprendre à penser ». Tout ce que vous trouverez dans cet article est avant tout tiré de ma propre expérience mais aussi des personnes qui m’inspirent comme : Sadhguru, Osho, Goenka, Eckhart Tolle, Charles Haanel, etc.
Le cerveau : ami ou ennemi ?
Le cerveau est un outil merveilleux. Il est merveilleux car aujourd’hui, il nous permet de baigner dans un confort qu’aucun de nos ancêtres n’avait connu auparavant. Notre réfrigérateur, notre voiture, notre téléphone et toutes les avancées technologiques qui nous facilitent la vie et que l’on utilise au quotidien sont le fruit de cet outil merveilleux.
Mais en plus d’être merveilleux, le cerveau est un outil puissant. Il est si puissant qu’il est responsable de notre bonheur comme de notre malheur.
En effet, depuis notre enfance, les pensées que nous entretenons dans notre tête façonnent sans relâche notre monde intérieur et notre personnalité. C’est notre personnalité construite jour après jour qui détermine notre façon d’appréhender la vie et les événements du quotidien. Le bonheur comme le malheur que nous récoltons dans notre vie, vont dépendre des graines que nous avons plantées depuis notre enfance et que nous continuons de planter jour après jour dans le terreau de notre esprit. Nous connaissons tous le pouvoir de nos pensées. Par contre nous savons aussi à quel point il est difficile de diriger nos pensées vers le positif. Est-ce que vous réalisez combien notre vie pourrait devenir plus facile si nous pouvions devenir un peu plus maître de notre esprit ?
Le cerveau est si puissant qu’il peut nous faire vivre aussi bien le paradis que l’enfer ! Qui aurait pu croire que l’intelligence puisse faire souffrir et rendre malheureux ? Pourtant, chez de nombreuses personnes, le cerveau est passé du stade de « merveilleux » à celui de « tourmenteur ». Ces gens-là se plaignent de trop penser et parfois leur mental ne leur laisse aucun répit. Ils sont constamment envahis de doutes, de questions ou d’inquiétudes et cela les bouffent littéralement.
Pourtant, le cerveau est un outil. Il est ici pour nous faciliter la vie et non pour la rendre plus difficile. Et comme chaque outil, on l’utilise pour effectuer une tâche précise et on le pose une fois la tâche accomplie. Malheureusement, pour la majorité des gens, c’est bien souvent lui qui nous utilise et la pensée devient non seulement répétitive et inutile, mais elle devient aussi souvent négative et parfois carrément nuisible.
L’instrument a pris la place du maître. Mais cela, on ne peut pas se le reprocher, personne ne nous a jamais appris comment penser. On ne l’apprend pas à l’école. On ne nous l’apprend nulle part.
Or, le cerveau peut se montrer merveilleux seulement si on sait l’utiliser de façon adéquate. Il est si puissant qu’il ne faudrait jamais le laisser aux commandes de notre vie. Et si c’est le cas, il peut vite devenir notre pire ennemi. Ça a été mon cas pendant longtemps mais ça l’est un peu moins aujourd’hui car je reprends petit à petit les commandes du navire.
Où est le problème ?
Le cerveau est un miracle et il ne devrait jamais être considéré comme un problème.
Le problème, c’est quand la plus importante faculté de notre vie (le mental) est hors de contrôle. Le cerveau ne devrait jamais raconter sa propre histoire, il devrait raconter l’histoire que l’on choisit de raconter. Quand il est hors de contrôle, le cerveau devient comme un singe fou qui attrape une branche après l’autre. C’est comme une main que l’on n’arriverait plus à tenir en place et qui choisirait de raconter sa propre histoire. Imaginez comme ce serait enquiquinant si votre main décidait de ne plus vous écouter ?
Le problème, c’est quand penser devient une addiction. La majorité des gens passent 90% du temps dans leur tête. On pense, on rumine et en plus de ça, 90% de nos pensées sont répétitives. On est devenu des pros du recyclage, on recycle constamment des informations que l’on a déjà emmagasinées.
Le problème, c’est quand penser devient une maladie. Qui n’a jamais souffert du passé ou du futur ? Qui n’a jamais culpabilisé en repensant à un événement passé ? Qui n’a jamais ressenti de l’anxiété en appréhendant le futur ? Pourtant, le passé comme le futur n’existent pas. Seul l’instant présent est réel. Le passé est terminé et le futur est un rêve. Alors comment pouvons-nous souffrir de quelque chose qui n’existe pas ? En psychologie, lorsqu’une personne souffre de quelque chose qui n’existe pas, on dit qu’elle est folle. Si vous aussi vous avez déjà souffert de quelque chose qui n’existe pas, alors penser est devenu pour vous une maladie (une maladie survient lorsque les choses ne sont plus en équilibre).
Alors dans ce cas, notre responsabilité est de nous libérer de la masturbation cérébrale en reprenant notre place véritable, qui ne se situe pas dans le mental, mais dans l’Être (ou la conscience).
« … Mais puisque le mental est en général coupé de sa nature véritable, la salle de commande est vide. Du coup, le mental, n’ayant plus de commandant, n’a pas d’autre choix que de prendre le contrôle (…) » Lulu
Nous ne sommes pas le cerveau. Le cerveau est un outil. C’est un moyen, pas une fin : « Les pensées, même abstraites, doivent rappeler que le cerveau est irrigué par le cœur. » Maurice Chapelan
Maintenant, il existe un exercice très simple pour savoir si vous êtes maître de votre esprit. Si vous réussissez l’exercice, la suite de l’article ne vous concerne pas car vous êtes déjà maître de votre esprit. Si vous échouez, il y a de fortes chances que la suite de l’article vous intéresse.
Voici l’exercice : asseyez-vous confortablement et ne faites strictement rien pendant seulement 10 minutes. Quand je dis de ne rien faire, je veux dire que vous devez juste ÊTRE pendant 10 minutes et donc vous ne devez investir dans AUCUNE des pensées qui traversent votre esprit. Si vous arrivez à être une simple présence attentive pendant 10 minutes, vous avez réussi l’exercice. Si vous vous êtes égaré dans le flux de vos pensées, vous avez échoué et c’est un indicateur que votre esprit est hors de votre contrôle (comme 90% des gens).
Dans la suite de l’article, nous allons voir comment reprendre les commandes de notre cerveau et réapprendre à penser avec plus de sagesse, mais avant cela, nous devons comprendre le pourquoi du comment.
Pourquoi le cerveau nous mène-t-il à la baguette ?
On dit souvent que les enfants sont comme des éponges. Ils absorbent tout ce qu’on leur dit.
Et c’est pourquoi l’environnement dans lequel un enfant grandit aura énormément d’impact sur son développement psychologique. Le souci, c’est que 90 % des humains sont des cerveaux sur pattes complétement dominés par leurs pensées. Alors en grandissant, on nous apprend à appréhender la vie seulement à travers notre intellect…
« Ce n’est pas parce qu’ils sont nombreux à avoir tort qu’ils ont raison ! » Coluche
Trop d’emphase sur le mental :
Ceci est absurde car l’intellect ne représente qu’une toute petite portion de l’intelligence. Par exemple, le corps possède une intelligence phénoménale. À chaque seconde, ce sont des milliards de réactions biochimiques qui s’opèrent au sein du corps. Le cœur, les reins, le foie, chaque cellule œuvre dans l’organisation la plus parfaite qui soit. Imaginez la catastrophe qui se produirait si on offrait cette responsabilité au cerveau. Ceci est un petit exemple parmi tant d’autres mais là où je veux en venir, c’est que le cerveau n’est pas l’unique détenteur de l’intelligence. Et bien qu’il soit un outil merveilleux, il a aussi ses limites.
Pourtant, depuis l’enfance, on nous apprend à ne mettre l’emphase que sur lui et on donne beaucoup trop d’importance aux pensées. Avec lui, on analyse, on juge, on découpe la vie en morceaux et on met des étiquettes partout. On l’utilise tellement qu’on finit même par s’identifier à lui. On pense être notre cerveau.
Comme le partage Eckhart Tolle dans son livre le pouvoir du moment présent, en grandissant, cette sur-utilisation du cerveau vient créer un écran opaque de concepts, d’étiquettes, d’images, de mots, de jugements, de définitions et tout cela vient former une image mentale sur laquelle se base notre conditionnement personnel et culturel. Cela vient former une entité fantomatique que l’on appelle l’ego (ou le faux soi).
En fait, le phénomène de l’ego est un processus que l’on crée et que l’on maintient en vie à tout instant. Osho illustre cela en expliquant que c’est comme pédaler à vélo. Tant que l’on pédale, le vélo avance. Si l’on arrête de pédaler, le vélo s’arrête. Il peut continuer un peu à cause de l’élan mais dès que l’on arrête de pédaler, le vélo s’arrête progressivement. Pour l’ego c’est pareil, c’est parce qu’on lui donne de l’énergie qu’il se maintient en vie. Et pour ça, on fait inconsciemment et consciemment un travail quotidien énorme pour le maintenir vivant.
L’identification à notre mental :
À partir du moment où l’on s’identifie avec des concepts, étiquettes, images, définitions, avec notre passé et notre mémoire, la pensée devient compulsive. On s’identifie à notre mental et on appréhende la vie seulement à travers lui. Et c’est de là que provient la suractivité de l’esprit !
Sadhguru illustre bien cela : quand on mange de la mauvaise nourriture, du gaz se forme dans l’estomac. Et ce gaz, on ne peut pas le retenir longtemps. De même, l’identification avec notre mental produit de la diarrhée mentale et la pensée devient compulsive.
Au bout d’un moment, penser devient même une addiction !
C’est quoi une addiction ? C’est simplement quand on n’arrive plus à s’arrêter de faire quelque chose. C‘est plus fort que soi. Et cela nous donne aussi un faux sentiment de plaisir qui finit toujours par se transformer en douleur.
En gros, le cerveau nous mène à la baguette car on est pris dans un cercle vicieux. On a perdu les commandes du navire et comme on ne connaît pas notre vraie nature, on ne fait que fuir la réalité et se projeter dans des désirs et des rêves ce qui nous éloigne encore plus du poste de commande.
Comme le dit si bien le vieil adage : « Connais-toi toi-même ». Concernant le cerveau, c’est l’unique moyen pour en reprendre le contrôle. De plus, la connaissance de soi ne devrait jamais être recherchée dans notre cerveau. Rappelons-le, le cerveau n’est rien d’autre qu’un outil.
Avant de continuer, j’aimerais partager avec vous une petite phrase qui me parle beaucoup. Attention ! Il y a dans cette phrase un mot qui peut faire peur ou repousser beaucoup de gens. Il s’agit du mot Dieu. Alors, s’il ne vous parle pas, vous pouvez aussi le remplacer par le Tout ou la Nature.
« En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables, puisque ayant connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâce ; mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres. Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous. » Romains 1:20 – 1:22
Rappelez-vous la citation faite un peu plus haut : « Les pensées, même abstraites, doivent rappeler que le cerveau est irrigué par le cœur ». A force d’être perdu dans nos pensées et de n’appréhender la vie qu’à partir de notre mental, on s’éloigne toujours plus de notre cœur.
Comment redevenir maître de soi ?
Dans ce cas, comment reprendre notre place véritable (qui ne se situe pas dans le mental) et redevenir maître de notre esprit ? Qu’on se mette tout de suite d’accord, ce n’est pas quelque chose que l’on peut apprendre du jour au lendemain, mais c’est possible et c’est justement ce qu’on verra dans le prochain article. Je vous invite à cliquer ici pour découvrir comment réapprendre à penser.
Pour aller plus loin
Le pouvoir du moment présent : ce livre est aujourd’hui considéré comme « la Bible du jour ». Je pense que ce qui fait son succès, c’est la facilité avec laquelle l’auteur arrive à expliquer les mécanismes de l’esprit. Après avoir lu ce livre, vous comprendrez comment la pensée peut devenir compulsive et pourquoi on a tant de mal à vivre dans l’instant présent. Ce livre est une véritable pépite mais attention, il remue vraiment fort. Cliquez ici pour en savoir plus.
Sadhguru : cet homme est un bouddha (bouddha signifie éveillé). On le considère comme un mystique et guru indien et il est aujourd’hui internationalement reconnu. Il fait régulièrement des conférences aux quatre coins du monde pour partager son expérience de la spiritualité. Vous pouvez facilement le retrouver sur sa chaîne Youtube. Il est aussi l’auteur du best-seller : Inner Engineering : Yogi’s Guide to Joy. Malheureusement, ce pur condensé de sagesse n’est disponible qu’en anglais.
Petit mot de fin
Voilà, lorsqu’on est coupé de notre place véritable, le cerveau n’a pas d’autre choix que de prendre le contrôle. L’outil prend possession du maître et nous pensons maintenant être notre mental. À ce moment-là, la faculté la plus importante de notre vie devient hors de contrôle et la pensée devient répétitive et inutile, mais elle devient aussi négative et parfois carrément nuisible. Pourtant, le cerveau ne devrait jamais raconter sa propre histoire, il devrait raconter l’histoire que l’on choisit de raconter.
Et si cet article vous a plu, je vous invite à découvrir mon petit guide gratuit : Le guide de la Clarté. J’y partage des principes pour trouver la paix intérieure et avancer vers nos objectifs, tout en construisant la vie qui nous correspond. En résumé, comment vivre et accomplir en sérénité. Vous pouvez le télécharger juste en dessous.
– Nils Halbedel

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