L’état d’esprit du moine moderne : accomplir dans la douceur

Dans notre culture, être constamment occupé est devenu une sorte de badge d’honneur. Et certaines phrases comme « je suis débordé » ou « je n’ai pas une minute à moi » sont souvent prononcées avec une fierté implicite.

En effet, ceux qui passent leurs journées dans la course, en jonglant entre de multiples tâches, peuvent percevoir cette pression comme une preuve de leur importance ou de leur efficacité.

Leur activité incessante leur donne l’impression de progresser plus rapidement, ce qui les incite à se rajouter volontairement toujours plus de choses à faire. Cette façon de penser vient de l’idée que : faire plus, c’est aller plus loin et plus haut.

En effet, faire plus d’UNE chose permet d’aller plus loin et plus haut. Mais faire plus de pleins de choses, c’est juste s’éparpiller, et c’est se rendre la vie plus compliquée qu’elle ne l’est déjà.

C’est pourquoi cette agitation constante ne m’a jamais séduit, car en plus d’apporter du stress, cela ne garantit pas forcément une plus grande efficacité.

Et il y a beaucoup d’exemples de personnes qui ont de grandes responsabilités, avec des journées bien remplies, mais qui pourtant conservent une forme de calme et de tranquillité dans leur manière d’aborder la vie.

Il y a notamment de nombreuses figures historiques telles que Marc Aurèle, Mahatma Gandhi, Albert Einstein ou, plus récemment, Thich Nhat Hanh.

Ces personnes étaient prolifiques dans leur travail, tout en se réservant des moments d’espace et d’introspection, essentiels à leur équilibre.

Il y a également des personnalités contemporaines comme Greg McKeown, James Clear, Cal Newport, Arianna Huffington ou Tim Ferriss. Chacun, à sa manière, incarne parfaitement l’idée qu’il est possible de concilier calme et action.

Marcher comme une tortue sacré

Récemment, j’ai lu une citation qui m’a fait sourire : « être en vacances, c’est n’avoir rien à faire et avoir toute la journée pour le faire » – Robert Orben

Et c’est vrai, les vacances, c’est un moment où l’on vit, en dehors du temps. Et dans lequel on s’autorise à prendre le temps de vivre, sans aucune pression. Avec l’esprit apaisé, on aborde nos journées de façon reposée et détendue.

Vous avez certainement quelques souvenirs de ces instants privilégiés, de ce sentiment de liberté. Mais parfois, je me dis que ça devrait être la norme de vivre comme ça.

Enfin, pas de ne rien faire de nos journées, mais de vivre dans un état d’être similaire. Comme disent les Polynésiens :

Dès lors, imaginez en faire une façon d’aborder notre quotidien : marcher lentement, mais sûrement, tout en restant solidement ancrés dans la réalité et en assumant pleinement nos responsabilités.

Ce serait un rythme de vie tellement plus sain et naturel.
Et je pense, beaucoup plus enrichissant.

Donc, cette manière d’aborder la vie devrait devenir notre fil directeur. Mais pour cela, nous devons développer l’état d’esprit qui nous le permet.

J’appelle ça..

L’état d’esprit du moine moderne

Vous voyez, le moine aspire à une vie simple, centrée sur la méditation. Son attention est tournée vers l’être, vers la dimension spirituelle de sa vie. Ainsi, il aborde l’existence avec douceur, prenant le temps de savourer chaque instant.

Mais pour le moine moderne, la vie est à la fois un voyage intérieur, mais aussi une aventure extérieure. Ainsi, il est également conscient de ses désirs matériels et physiques. Il a des ambitions, des projets et il est déterminé à se donner les moyens de les réaliser.

Tout comme un moine de Shaolin qui perfectionne ses compétences grâce à une discipline rigoureuse et un engagement total envers le contrôle de son corps et de son esprit, un moine moderne adopte une approche similaire en optimisant son emploi du temps, ses priorités et ses méthodes de travail.

Il cherche à atteindre une maîtrise qui lui permet de gérer efficacement ses ressources : temps, énergie, attention. Ceci afin de se concentrer sur l’essentiel, atteindre ses objectifs, tout en se dégageant du temps libre pour se détendre ou faire ce qui lui plaît.

Mais rassurez-vous, l’objectif n’est pas de devenir un moine moderne, mais plutôt de s’inspirer de son état d’esprit.

C’est le but de cette série d’articles :

• Dans la première partie, celle-ci, nous verrons ensemble différentes approches pour se libérer du temps et accomplir dans la tranquillité, à l’image d’une tortue sacrée.

• Et dans la deuxième partie, nous découvrirons ensemble l’attitude de ceux qui réussissent. Nous explorerons en détail l’état d’esprit nécessaire pour exceller dans notre domaine et atteindre nos objectifs.

I. The One thing

Pour cela, je me suis en partie inspiré du livre The One Thing de Gary Keller et Jay Papasan. Ça fait presque deux ans que je l’ai lu, et il m’a vraiment marqué. C’est comme une petite graine qui avait été semée dans mon esprit et qui, au fil du temps, a pris racine.

En effet, dans mes articles, j’ai souvent évoqué l’importance de simplifier sa vie et de se concentrer sur l’essentiel, comme dans celui sur l’importance de la clarté.

En gros, c’est reconnaître que toutes les choses n’ont pas la même importance. Et par une démarche minutieuse, venir discerner ce qui compte le plus et écarter ce qui ne l’est pas.

C’est un peu comme une pierre brute qu’on transforme en diamant. Au départ, elle est encombrée de couches inutiles. De même, notre vie peut être alourdie par des choses superflues. Mais une fois qu’on a taillé la pierre de manière réfléchie, on se débarrasse de l’excédent pour révéler le diamant qu’elle renferme.

De même, éliminer le superflu nous apporte non seulement plus de clarté, mais nous libère aussi du temps que l’on peut consacrer à ce qui a véritablement du sens.

C’est un véritable mode de vie. On apprend à simplifier notre quotidien, puis on fait un travail régulier pour conserver cette simplicité.

Mais ce que j’ai aimé dans The One Thing, c’est que le sujet est abordé avec beaucoup plus de profondeur. Et c’est ce qu’on va découvrir au cours de cette article.

L’effet domino

Dès les premières pages du livre, l’auteur introduit le principe de l’effet domino. En gros, dans une rangée de dominos, un seul domino renversé suffit à déclencher une réaction en chaîne.

Donc, à partir d’un seul domino, on peut obtenir des résultats assez remarquables. Et ce qui va nous intéresser, c’est ce premier domino. C’est de trouver le domino. Celui qui a le potentiel d’offrir un maximum d’impact.

Car dans tous les domaines de notre vie, des actions bien ciblées peuvent avoir bien plus de répercussions que d’autres.

Et certaines actions répétées, même insignifiantes au départ, peuvent, au fil du temps, conduire à des résultats majeurs.

C’est pourquoi l’auteur nous invite à nous poser régulièrement la question suivante : Quelle est LA seule chose que je peux faire, de sorte qu’en la faisant, tout le reste devienne plus facile ou inutile ?

Mais cela va plus loin, car cette question est centrale, et en réalité, c’est une manière de vivre : 

C’est une philosophie qui nous invite à trouver, dans chaque domaine de notre vie, le premier domino, et à nous concentrer exclusivement sur lui, jusqu’à ce que nous le fassions tomber.

Pour cela, nous avons besoin de clarté, autrement dit, d’avoir une vision claire et précise de tout ce qui compte vraiment pour nous.

Mais surtout, de connaître notre ONE thing, c’est-à-dire la cause ou l’activité dans laquelle nous souhaitons nous investir corps et âme.

Trouver notre ONE thing

Dans le film City Slickers (1991), il y a une scène marquante qui met en lumière la philosophie de Curly, un cow-boy plein de sagesse :

Vous voyez, cet homme incarne la sagesse minimaliste qui est propre à la vie de cow-boy, mais qui est applicable à tous les domaines de la vie. Selon lui, le secret de la vie, c’est de trouver son ONE thing.

En effet, cela permet de s’aligner avec ce qui nous motive profondément. De plus, se concentrer sur UNE seule chose essentielle nous simplifie l’existence et nous offre plus d’espace et de temps pour aborder nos journées dans la douceur.

Alors, si aujourd’hui vous ne connaissez pas votre ONE thing, et bien votre ONE thing est justement de le découvrir.

Mais il est possible que vous ne soyez attiré par aucune activité ou cause en particulier. Si c’est le cas, rassurez-vous, votre ONE thing peut aussi être une valeur personnelle ou un mode de vie.

Par exemple, le ONE thing de Curly, c’est son mode de vie : vivre la vie de cowboy. Pour lui, c’est ce qui donne le plus de sens à son existence, et c’est ce qui surpasse tout le reste.

Le ONE thing de Mère Teresa était une valeur : la charité. Toute sa vie était consacrée à servir les plus pauvres et les plus démunis.

Donc voilà, votre ONE thing représente le noyau fondamental de votre identité. C’est l’essence même de ce qui vous anime, et c’est ce qui apporte de la cohérence à votre vie.

Cependant, la vie ne peut pas se réduire uniquement à une seule chose, nous avons tous d’autres priorités. C’est pourquoi, au sens le plus large, votre ONE thing devrait ressembler à cela : un cercle.

À l’extérieur du cercle se trouvent vos priorités de vie : ce qui compte vraiment pour vous. Et au centre, c’est votre ONE thing.

Donc, ce cercle, c’est votre cible. Comme sur cette image :

Un moine pointe sa flèche vers sa cible avec une concentration unique. De même, toute votre attention et votre énergie devraient être dirigées vers votre cible.

Pour illustrer cela, voici mon exemple personnel.

Mes priorités de vie :

Cela constitue une part essentielle de ma vie quotidienne.
Chaque jour, et chaque semaine, j’y consacre mon énergie.

Mais ensuite, il y a mon ONE thing :

Je sais, ça fait deux choses. Mais cela m’importe peu, car il n’y a pas de règles. Chacun est libre de définir son ONE thing à sa manière. Et pour moi, ces deux passions se rejoignent pour former un véritable mode de vie : le mien.

Alors maintenant, avant de faire l’exercice, j’aimerais vous parler de l’importance des sacrifices. Car si vous aspirez à simplifier votre vie et à créer plus d’espace pour aborder vos journées dans la tranquillité, il est essentiel de dire NON à certaines choses.

Faire des sacrifices

En effet, choisir ce que l’on ne veut pas faire est tout aussi important que de définir ce que l’on veut faire. C’est pourquoi il est essentiel de prendre le temps de réfléchir à ce que vous êtes prêt à abandonner.

Cela inclut non seulement certaines activités, mais aussi des possessions. Car chaque possession entraîne son lot de responsabilités et de tâches à accomplir.

Donc, prenez le temps d’examiner votre situation actuelle pour déterminer ce que vous êtes prêt à laisser de côté afin de soutenir votre ONE thing et vos priorités.

Vous éprouverez certainement de la difficulté à faire certains sacrifices. Vous ressentirez sans doute la peur de passer à côté de certaines choses.

Et c’est tout à fait naturel.

Personnellement, j’ai fait de nombreux sacrifices.

J’ai décidé d’arrêter l’escalade et la peinture, qui étaient pourtant de véritables passions. J’ai aussi renoncé à d’autres activités, comme le kitesurf et la pêche sous-marine.

On ne peut pas tout faire, et, pour être honnête, je n’ai pas envie de tout faire. Car pour ma part, l’envie de vivre une vie plus simple l’emporte sur certaines de mes passions.

Je vous invite donc à faire l’exercice : dessiner un cercle et prenez le temps nécessaire pour identifier votre ONE thing, vos priorités de vie, et ce que vous choisissez d’abandonner.

Et si vous souhaitez approfondir le sujet de la clarté et comprendre pourquoi elle est essentielle, je vous invite à lire mon article : L’importance de la clarté.

Alors maintenant, j’aimerais partager quelques principes d’organisation qui vous aideront à structurer votre temps autour de votre ONE thing.

II. S’organiser

Pour accomplir nos objectifs et faire face à nos responsabilités du quotidien, tout en abordant la vie avec calme et tranquillité, nous devons être organisés.

Et l’organisation est une compétence qui s’acquiert et se développe.

Mais pour y parvenir, il est avant tout crucial de savoir gérer efficacement nos trois ressources fondamentales : l’énergie, l’attention, le temps.

Justement, c’est ce qu’on va faire. J’aimerais qu’on explore ensemble ces trois concepts pour découvrir comment les valoriser au mieux.

Notre énergie et attention

Comme on l’a vu, la philosophie du ONE thing est une manière de vivre. Et cette manière de vivre est axée autour de 4 points clés :

On abordera les points 2 et 3 en détail un peu plus loin. Mais il y a également un dernier point clé :

Comme disait Bruce Lee : “Le guerrier accompli est l’homme ordinaire, avec une concentration de type laser.”

Donc, c’est se concentrer sur UNE seule chose à la fois.

En effet, il a été observé à plusieurs reprises que, sur le plan de la productivité, le monotâche est plus efficace que le multitâche. Car, en faisant plusieurs choses en même temps, notre attention est constamment fragmentée.

Autrement dit, le fait de jongler entre plusieurs tâches crée des interruptions, et il faut ensuite un certain laps de temps pour que le cerveau se réajuste et se concentre pleinement sur la nouvelle activité. Ce processus de transition dilue notre concentration et réduit notre efficacité.

À l’inverse, en se concentrant sur une seule tâche, sans aucune distraction, rien d’autre, on peut s’y plonger avec beaucoup plus de profondeur et d’intensité, ce qui nous rend beaucoup plus efficient.

Mais développer une attention unique, c’est aussi apprendre à donner toute son attention au moment présent et à ce que l’on a en face de soi.

Il y a une citation que j’aime beaucoup à ce sujet. Dans le livre l’alchimiste, le jeune Santiago rencontre un alchimiste dans le désert qui lui transmet une leçon de vie :

Donc, l’idée, c’est de vraiment s’abandonner au présent, mais aussi à la tâche que l’on a devant soi, et de s’y tenir jusqu’à ce qu’elle soit complètement terminée, ou que l’on décide délibérément d’arrêter pour passer à la suite.

Cette concentration de type laser est essentielle pour accroître notre efficacité, mais aussi pour nous offrir un sentiment de calme et de bien-être.

Cependant, même avec la plus grande des concentrations, si nous ne gérons pas intelligemment notre temps, nous allons forcément en gaspiller.

Notre temps

Comme disait Carl Sandburg : « Le temps est la monnaie de votre vie. Prenez garde de ne pas la dépenser pour ce qui ne vaut rien. »

En effet, le temps est précieux, et il peut-être un allié fidèle, à condition de savoir l’utiliser à notre avantage. Car selon notre approche dans la vie, les journées peuvent être soit trop longues, ou bien trop courtes.

Par exemple, si votre emploi du temps est surchargé de tâches diverses, vous avancerez un peu partout, mais sans faire de progrès significatifs sur l’essentiel. Vous aurez alors l’impression de manquer de temps pour ce qui compte, et les journées vous sembleront trop courtes.

Mais si vous réduisez vos activités au strict minimum, et vos tâches à l’essentiel, les journées vous paraitrons plus longues et vous aurez plus de temps et d’énergie à accorder à vos priorités.

C’est pourquoi, pour être efficace et avoir plus de temps libre, nous avons besoin d’une discipline rigoureuse dans la gestion de notre temps.

III. Gérer notre temps avec discipline

Pour gérer son temps de manière rigoureuse, il y a plusieurs choses à prendre en considération :

Commençons par ce premier point : comment répartir notre temps.

Répartir notre temps

Vous savez, il y a une chose qui est commune aux personnes qui réussissent : elles bloquent du temps pour leur ONE thing.

Pour cela, je pense qu’il est important de considérer nos journées comme deux blocs distincts : notre one thing, et tout le reste.

En fait, on doit lui accorder un maximum d’espace. Comme une plante qu’on rempote, pour laisser ses racines se développer et s’épanouir dans un espace plus vaste.

Pour cela, il y a plusieurs stratégies :

1. Éradiquer tout ce qui n’est pas une priorité :

Si vous voulez trouver un maximum d’espace, vous devez être impitoyable.

Pour cela, prenez le temps de réfléchir à une journée typique, à ce que vous faites. Et ensuite, pensez aux ajustements que vous pouvez faire pour gagner du temps.

Par exemple : planifier vos repas à l’avance, prendre un petit-déjeuner plus facile à préparer, simplifier votre routine du matin, déléguer certaines tâches, etc.

Pensez aussi à toutes les petites actions superficielles que vous pouvez éliminer.

Comme par exemple : vérifier constamment vos notifications, participer à des discussions superficielles, consulter régulièrement les réseaux sociaux, consulter votre boîte mail en boucle.

Toutes ces petites actions agissent comme de vrais termites qui grignotent votre temps et viennent déstabiliser ce qui compte réellement pour vous.

2. Trouver le domino pour chaque priorités :

En gros, pour chacune de vos priorités, réfléchissez à ce que vous êtes prêt à faire pour la simplifier autant que possible. Car toutes vos activités ne méritent pas la même attention.

Et c’est à vous de déterminer le temps et l’énergie que vous souhaitez accorder à chacune d’entre elles. Je vous donne un exemple personnel.

Ces derniers temps, j’ai beaucoup simplifié ma vie pour laisser un maximum de place à l’écriture.

J’ai donc observé mon mode de vie, et j’ai fait des petits ajustements là où je pouvais, notamment pour mes séances de renforcement.

Depuis 4 ans, je m’entraînais environ 4 heures par semaine : 2 séances de développé couché et 2 de soulevé de terre.

Mais pour offrir un maximum de place à l’écriture, j’ai décidé de réduire mes entraînements à UN seul exercice : le sandbag. Et surtout UN seul mouvement : soulevé de terre, épaulé et squat.

J’adore cet exercice car il sollicite presque tout le corps : le dos, les trapèzes, les muscles du tronc, les biceps, les avant-bras, la sangle abdominale, les jambes, etc.

J’ai donc trouvé mon domino. Le mouvement unique qui me convient et qui, à lui SEUL, est capable de m’apporter de très bons résultats.

Mais surtout, mes séances sont maintenant très courtes (environ 25 min), ce qui me permet de travailler avec une intensité élevée et de me donner à fond.

Je m’entraîne maintenant environ 50 minutes par semaine (au lieu de 4 heures). J’ai donc gagné 3 heures.

Donc voilà, l’idée est d’observer votre mode de vie et de réfléchir aux ajustements possibles pour rendre vos activités quotidiennes simples, faciles, rapides et efficaces.

Alors maintenant, une autre stratégie pour offrir un maximum d’espace à votre one thing est d’améliorer vos compétences en planification.

3. Planifier efficacement nos journées

Nous avons tous un certain nombre de tâches à gérer :

• Tâches professionnelles
• Tâches personnelles : coiffeur, remplir une déclaration d’impôts, renouveler une pièce d’identité
• Tâches d’entretien : faire les vitres chez soi, nettoyer sa voiture, petites réparations diverses
• Activités physiques, événements, etc.

Dans ce cas, comment s’organiser pour répondre à nos obligations tout en préservant suffisamment d’espace pour notre one thing ?

Pour cela, il est essentiel d’avoir une méthode de gestion des tâches. Nous devons lister et classer nos tâches dans différentes catégories : travail, personnel, projets, entretien, etc.

Cette organisation est cruciale car elle nous aide à maintenir une véritable vue d’ensemble. En gros, elle apporte la clarté nécessaire, ce qui permet ensuite de planifier nos journées de manière optimale et efficace.

Maintenant, je ne vais pas décrire comment organiser vos tâches, car j’ai déjà présenté ma méthode dans une vidéo intitulée : ma méthode d’organisation.

Ce que je vais faire, c’est plutôt vous présenter l’état d’esprit avec lequel le moine moderne aborde la planification de ses tâches.

En gros, lorsque vous consultez vos différentes listes de tâches pour planifier votre journée, trouvez dans chacune d’elles les principaux dominos à réaliser.

Votre objectif est de volontairement réduire votre planning de la journée à l’essentiel, au strict minimum.

Ce que vous voulez faire, c’est tirer parti du temps de façon méthodique et réfléchie, et pour cela, vous devez intentionnellement choisir de faire attendre certaines choses.

Vous devez apprendre à remettre au lendemain, à étaler vos tâches dans la longueur. Ceci dans le but d’offrir un maximum d’espace à votre one thing et à vos priorités.

On en revient à la fameuse citation des Polynésiens : Haere maru, haere papu, mai te mau honu. Marche lentement, mais sûrement, comme une tortue sacrée.

Et cela est possible uniquement avec une grande clarté. En effet, elle vous offre la confiance et la patience, car vous connaissez votre direction et vous savez que vos tâches seront accomplies en temps voulu.

Vous pouvez donc marcher lentement, avec une foi sereine. Car tout vient à point à qui sait attendre… Mais surtout à celui qui connaît sa destination.

Donc chaque jour, choisissez de réduire volontairement votre planning à l’essentiel, au strict minimum. Et faites cela en étirant vos différentes tâches dans la longueur.

Comme on dit : « Un agenda vide est parfois le signe d’une vie bien remplie. »

Car c’est un agenda qui offre un maximum d’espace pour ce qui compte vraiment.

Aborder nos journées comme un moine

Savoir planifier nos journées de manière optimale, c’est une chose. Mais ensuite, il faut également aborder nos journées avec le bon état d’esprit.

Comme on l’a vu précédemment, on doit savoir concentrer notre attention et notre énergie dans une seule direction, comme un laser.

Et pour rester concentré comme un laser, on doit être intransigeant. C’est-à-dire qu’on doit savoir dire NON à toute distraction ou sollicitation extérieure.

Il y a cette citation de Warren Buffet : La différence entre les personnes qui réussissent et celles qui réussissent vraiment, c’est que les personnes qui réussissent vraiment disent ‘non’ à presque tout.

Et cela commence dès le matin : réservez un créneau dès le réveil pour votre one thing (si cela est possible pour vous). Si ce n’est pas le cas, trouvez un autre moment qui vous convient.

L’essentiel est de réserver ce créneau et de le protéger avec acharnement. Construisez un bunker autour de lui et adoptez ce mantra :

Mais en vérité, c’est la même attitude qu’il faut conserver pour le reste de la journée. Une fois votre créneau terminé, vérifiez votre planning et continuez à aborder vos différentes tâches – une après l’autre – avec une concentration totale.

Alors attention, je ne dis pas de devenir un robot de productivité ultime. Ce que je recommande, c’est d’adopter la posture d’un moine.

En effet, les moines ont de nombreuses tâches quotidiennes à accomplir pour assurer le bon entretien d’un temple. Mais ils s’y appliquent toujours en silence… avec une attention calme et totale, et en savourant chaque instant.

Donc votre mission principale, c’est d’accomplir vos actions de la journée avec une concentration unidirectionnelle et inébranlable. Mais n’oubliez jamais le but sous-jacent : être détendu et prendre le temps de vivre.

Conclusion

C’est la fin de cet article sur l’état d’esprit du moine moderne.

J’espère qu’il vous aidera à clarifier ce qui compte réellement pour vous, afin de structurer votre temps de manière réfléchie, et libérer ainsi un maximum d’espace pour votre One Thing et vos priorités.

L’objectif étant surtout de vous offrir le temps nécessaire pour aborder vos journées avec douceur et sérénité, tout en accomplissant vos objectifs.

Et si vous souhaitez aller plus loin dans cette aventure, je vous invite à lire la suite de cette série sur la mentalité du ONE thing.

Vous y découvrirez l’attitude des personnes qui réussissent et nous explorerons en détail l’état d’esprit nécessaire pour exceller dans notre domaine.

– Nils Halbedel