D’où vient l’ego ?

Dans un article précèdent, nous avons découvert qu’est-ce que l’ego. Et comme nous l’avions déjà vu, l’ego n’est rien d’autre que la représentation que l’on se fait de soi et du monde.

C’est un assemblage de souvenirs, de croyances, d’idées et d’impressions qui forment une image mentale de la personne que l’on croit être. C’est une illusion, une histoire que l’on se raconte, et à laquelle nous croyons éperdument.

Toutes ces accumulations prennent racine dans notre subconscient et forment un écran opaque, qui altère notre vision de la réalité. Avec ce voile, nous interprétons chaque événement en regard de notre conditionnement. 

Et ce conditionnement empêche notre véritable « fragrance » de s’exprimer harmonieusement. Nous devenons CONditionnés.

De plus, toutes ces accumulations sont comme une grosse mélasse qui nous colle à la peau, nous pèse et parfois même, nous oppresse. Ce bagage obscurcit notre joie naturelle et nous rend souvent maussade.

Bref, l’ego est une construction. Et le seul moyen de se défaire de cette mélasse, c’est de se désidentifier de l’ego. Mais avant d’en arriver là, nous devons déjà comprendre comment s’est construit l’ego.

Justement, nous allons le découvrir à travers cet article. Mais auparavant, nous devons faire un petit retour en arrière et revenir à notre petite enfance.

L’enfant est une éponge

Imaginez une éponge un instant. Elle est sèche et rigide. Mais une fois plongée dans l’eau, elle en absorbe une quantité impressionnante. 

Et tout comme une éponge, l’enfant absorbe ce qui est dans son environnement. Il apprend par l’exemple.

Ainsi, l’enfant apprend à parler de lui-même, car il évolue dans un environnement qui parle. En fait, il s’imprègne de ses parents, des adultes, de la télévision, et du conditionnement collectif et culturel.

C’est pourquoi, l’environnement dans lequel un enfant grandit et évolue, aura énormément d’impact sur la personne qu’il deviendra. 

Et comme nous allons le découvrir dans la suite de cet article, la construction de l’ego commence dès la petite enfance. 

Une crise identitaire

Dans notre société actuelle, les êtres humains sont en pleine crise identitaire. En effet, la majorité des humains sont complètement coupés de leur nature véritable. 

Nous sommes avant tout des êtres spirituels faisant l’expérience de la vie humaine. Et notre équipe « corps-mental-émotions » forment l’outil indispensable pour cette aventure terrestre. 

C’est pourquoi, l’humain est le véhicule qui permet à notre essence de goûter à cette dimension physique. Mais c’est juste un véhicule.

Pourtant, nous en sommes arrivés à nous identifier complètement au véhicule. À tel point que la quasi-totalité des humains, ont fait du corps et de leur histoire, leur principale identité.

Bien sûr, cette identification nous donne un faux semblant de dualité. C’est parce que nous sommes complètement perdus dans le monde de la forme et de la manifestation, que nous avons développé la fausse impression d’être séparés du reste, d’être seuls face au monde. 

Pourtant, notre véritable nature – la conscience (où l’Être) – est immuable, parfaite et omniprésente (comparativement au monde de la manifestation, qui, lui, est dans un changement perpétuel).

Mais pour la majorité des gens, ce que je suis en train de raconter va juste paraître complètement abstrait. D’ailleurs, si vous être un grand sceptique, lisez cet article (la spiritualité : pourquoi personne ne peut la comprendre).

Pour moi, c’est clair et net, l’humain est le véhicule qui permet à notre essence de goûter à cette dimension physique. Et notre véritable nature, c’est l’être (ou la conscience). 

Pourtant, l’humain en est arrivé à s’identifier au corps et au mental. Et c’est parce qu’il a développé une forte identification pour l’histoire qu’il se raconte, que la pensée est devenue compulsive chez lui. 

Il n’arrive plus à arrêter de penser. Il vit dans sa tête. Et le pire dans l’histoire, c’est que la majorité des gens pensent que de penser tout le temps… c’est normal !

En effet, peu de gens prennent le temps d’explorer ce qui se trouve dans l’espace, entre les pensées. Beaucoup sont trop préoccupés et investis dans leurs pensées. Alors souvent, ils n’ont même pas conscience qu’il se trouve un espace entre les pensées. 

Bref, tout cela pour dire que les enfants viennent au monde dans une société en pleine crise identitaire, une société de cerveaux sur pattes

Selon vous, qu’elle sera le résultat ?

L’identification au mental

En évoluant dans un monde en pleine crise identitaire, l’enfant va finir par développer une grande identification envers le mental. 

En effet, il apprend par l’exemple, et c’est pourquoi, il va naturellement s’imprégner du conditionnement collectif. 

Il va apprendre à donner beaucoup TROP d’importance aux pensées. Et, de fil en aiguille, il va aussi devenir un vrai petit cerveau sur patte, qui n’appréhende la vie que depuis le mental. 

Pourtant, le mental est comme un couteau. Il est très bon pour découper la vie en morceaux, et mettre les choses dans des boîtes, avant d’y coller de petites étiquettes.

C’est pourquoi, avec cette sur-utilisation du cerveau, l’enfant va se créer un écran opaque d’impressions, d’étiquettes, de croyances et d’images. Et toutes ces accumulations vont former une image mentale autour de laquelle va se construire son histoire personnelle. 

Le petit souci, c’est qu’il va finir par lui-même se prendre pour cette histoire. Tout va se mélanger. Et très rapidement, il va perdre contact avec son essence et ne fera plus la distinction entre : l’Être et le véhicule.

Et, c’est tellement triste à constater, car, le rapport que nous avons développé avec le mental est complètement en dehors de sa fonction originelle. 

Le mental est un être silencieux. Normalement, il devrait seulement communiquer dans le cas d’une information importante (qu’elle soit d’ordre pratique ou provenant de l’intuition). 

Mais le reste du temps, le mental devrait être au repos, et il devrait simplement observer les choses telles qu’elles se présentent, sans juger ou s’inquiéter en permanence. 

Malheureusement, en grandissant, l’enfant va se perdre dans le mental, et sa tête va se remplir au point d’entrer dans un état de « diarrhée mentale chronique ». 

Et naturellement, le mental finit par ressembler à un vrai cirque infernal, et la pensée devient compulsive. Mais ce n’est pas tout… 

En grandissant, beaucoup de chose vont pousser l’enfant à réprimer et refuser les nombreux fragments de son être. Pourquoi ? C’est ce que nous allons découvrir tout de suite.

Le corps de souffrance

Il y a une croyance toxique qui est créée durant notre enfance et qui régit la plupart de nos comportements actuels : il faut intérioriser les émotions dites négatives.

C’est pourquoi, l’enfant apprend à réprimer ses émotions. Et à partir de là, une forme de lutte s’installe. Par exemple, lorsqu’on se FORCE à être heureux, alors que nous souffrons intérieurement, cela provoque une disharmonie émotionnelle.

Pourtant, tous les non-dits sont stockés dans le corps et enregistrés dans le subconscient. Ainsi, le refoulement émotionnel entrave l’équilibre du corps, et il est souvent responsable de nos problèmes de santé.

Et chaque émotion que l’on réprime, laisse derrière elle un résidu de douleur. Avec le temps, ces blessures émotionnelles s’accumulent et forme un champ d’énergie négative, qui se loge dans notre esprit et notre corps. C’est le corps de souffrance. 

Et ce corps de souffrance est intimement liée à l’égo. Mais j’ai déjà eu l’occasion d’en parler. Pour en savoir plus, cliquez ici pour découvrir mon article sur le corps de souffrance.

La conséquence de tout ce bazar

Comme nous l’avons vu, l’atmosphère de notre société actuelle n’est pas forcément ce qu’il y a de plus harmonieux pour un enfant. En effet, tout ce conditionnement collectif et culturel nous empêche souvent de devenir un humain complètement libre et en paix. 

En effet, nous développons durant notre enfance de nombreuses habitudes qui entravent notre bien-être :

  • Nous développons une forte identification pour le mental.
  • Nous ne faisons plus la distinction entre : l’Être et le mental.
  • Nous nous coupons de notre essence.
  • Nous devenons esclaves de la pensée compulsive.
  • Nous nous créons du stress et des angoisses.
  • Nous accumulons de nombreuses croyances limitantes.
  • Nous nous identifions complètement à l’ego.
  • Nous accumulons plusieurs blessures émotionnelles.

Et tout ceci nous éloigne encore plus de qui nous sommes vraiment et entrave notre bien-être intérieur. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il est possible de se libérer de l’ego, et du bazar qui l’accompagne.

Comment se libérer de cette entrave ?

Pour se libérer de cette mélasse qui nous colle à la peau, nous devons tout d’abord arrêter d’accumuler. Nous devons arrêter d’accumuler toujours plus de croyances limitantes, d’attentes, de craintes, etc. 

Et pour faire cela, la première étape sera de ce désidentifier du mental et de l’ego. Car, pour le moment, nous avons développé une trop forte identification envers les bagages de notre passé.

Alors, pour se désidentifier du mental, c’est simple. Nous devons retrouver notre centre, qui ne se trouve pas dans le mental, mais dans l’Être, la conscience. Et en apprenant à aborder la vie dans la pleine conscience, une distance se créer vis-à-vis des pensées. 

Et c’est seulement une fois que l’on trouve suffisamment de distance vis-à-vis du corps et du mental que l’on peut enfin se dépouiller de toutes les accumulations et de tous les bagages du passé.

Justement, c’est ce que nous allons découvrir dans la suite de cet article. Cliquez ici et découvrez comment vous dépouiller de tous vos blocages intérieurs ainsi que de vos blessures émotionnelles :

Le dépouillement personnel : une voie de guérison

Et voilà

Si cet article vous a plu, vous aimerez sans doute mon petit guide gratuit : Le guide de la Clarté. J’y partage des principes pour trouver la paix intérieure et avancer vers nos objectifs, tout en construisant la vie qui nous correspond. En résumé, comment vivre et accomplir en sérénité. Vous pouvez le télécharger juste en dessous.

– Nils Halbedel