Comment gagner en force mentale ?

Je viens de terminer Can’t Hurt Me de David Goggins. Un livre qui nous pousse à ouvrir les yeux sur notre espace intérieur. Et à prendre conscience du véritable potentiel qui réside en chacun de nous.

Pour ceux qui ne connaissent pas cet homme, il y a une histoire qui le décrit très bien. On raconte que Héraclite, un philosophe du VIe siècle avant notre ère, aurait écrit, au sujet des hommes sur le champ de bataille :

« Sur cent hommes, dix ne devraient même pas être là, quatre-vingts ne sont que des cibles, neuf sont de véritables combattants et nous avons de la chance de les avoir, car ils font le combat. Ah, mais il y en a un, l’un est un guerrier… »

David Goggins est l’un d’entre eux. Il fait partie des 1 % de la population, qui sont prêt à repousser les limites de l’inimaginable et à explorer les frontières de leurs propres potentiels.

Selon lui, nous n’exploitons que 40 % de nos capacités. Et justement, à travers cet article, je vais vous faire partager ce que j’ai appris durant cette lecture. Nous allons découvrir comment gagner en force mentale afin de puiser dans notre potentiel au maximum.

Mais avant d’en arriver là, nous devons déjà apprendre à connaître David Goggins. Pourquoi est-il souvent considéré comme l’un des hommes le plus fort, puissant et le plus acharné au monde ?

Qui est David Goggins ?

Pour vous donner une idée déjà plus précise, nous commencerons par quelques-uns de ces accomplissements :

Il a réussi dans trois branches distinctes des forces armées. Et il est le seul homme de l’histoire à avoir suivi à la fois la formation de Navy SEAL, l’entraînement tactique des contrôleurs aériens de la US Army Ranger, ainsi que l’entraînement des forces aériennes.

Il a participé trois fois à la Hell Week. Une étape rigoureuse de la formation des Navy SEAL au cours de laquelle les étudiants sont poussés à bout pendant cinq jours et cinq nuits, avec un maximum de quatre heures de sommeil par nuit, cela dans un seul but : identifier les esprits les plus forts.

Il a effectué 4 030 tractions dans une seule journée. En effet, il est l’ancien détenteur du record du monde pour le plus grand nombre de tractions effectuées en moins de 24 heures. 

Il a effectué plus de 60 courses d’ultra-distance. C’est un coureur d’ultra-marathon, un cycliste d’ultra-distance, un triathlète et il est considéré comme l’un des meilleurs athlètes d’endurance au monde.

Lors de sa première course d’endurance, il s’était lancé sans préparation sur 160 km et a terminé les derniers 19 km avec plusieurs fractures dans les jambes. Sans s’arrêter et sans prendre la moindre pause.

Bref, il n’y a rien d’étonnant à ce que certains le qualifient de surhomme. Pourtant, lorsqu’il raconte son histoire, nous comprenons très vite qu’il n’avait pas du tout les prédispositions pour accomplir ce genre de choses !

L’histoire de David Goggins

Comme il le raconte, il a eu une enfance extrêmement difficile. La pauvreté, les préjugés et les abus physiques coloraient ses journées et hantaient ses nuits. En effet, il était battu par son père, une sorte de psychopathe dangereux, qui lui faisait vivre les pires épreuves.

Il a également été victime de harcèlement et avait pour habitude d’être traité de « nègre » à longueur de journée. Il a vécu durant une grande partie de son enfance dans un environnement raciste. Pendant une période de sa vie, sa maison se trouvait à 15 minutes d’un lieu de rassemblement du Ku Klux Klan (une organisation de raciste et de xénophobe).

Vous l’aurez compris, c’était beaucoup de souffrances, et toutes ces épreuves l’ont rendu hypersensible. Il avait développé du stress chronique, de la dépression, de l’obésité, mais également une grande fragilité intérieure.

C’est pourquoi, pendant la première partie de sa vie, il se considérait comme une personne très faible et fragile. Non seulement sur le plan physique, mais surtout sur le plan mental et émotionnel.

Mais un jour, alors qu’il avait atteint un seuil de souffrance qui n’était plus supportable, il prit la décision de se donner tous les moyens possibles pour sortir du sable mouvant qui étaient en train de l’engloutir.

Depuis plusieurs années, il rêvait de devenir un Navy Seal. Mais il se considérait comme trop faible pour s’engager. De plus, il pesait l’équivalent de 134 kg. Et la limite de poids maximale pour l’admission chez les Navy était de… 87 kg !

Mais finalement, il a su prendre toute cette négativité qui l’habitait, l’a renversée et en a fait une force. Cela afin de progresser sans failles vers son objectif. En appliquant une discipline de titan et en se surpassant, il a perdu l’équivalent de 48 kg en moins de 3 mois et a enfin été admis dans la formation de Navy Seal.

À partir de là, son Aventure a pu vraiment commencer. Il est devenu inarrêtable, s’est lancé dans une multitude de défis et a vécu l’impensable pour développer un mental d’acier. Comme il le dit :

« Alors que je me considérais comme l’être humain le plus faible de la planète, j’ai un jour pris la décision de devenir l’homme le plus fort que Dieu ait jamais créé. »

Est-il réellement devenu l’homme le plus fort de la planète ? Cela n’a pas vraiment d’importance. Ce qui compte, c’est que toutes ses aventures ont été le moyen, pour lui, de se dépouiller de ses démons.

Mais le plus fascinant dans cette histoire, c’est qu’en 2008, alors qu’il avait déjà accompli les défis les plus dingues, il a été diagnostiqué avec une malformation cardiaque congénitale.

Concrètement, il a traversé toutes ces épreuves avec un trou dans le cœur. Un trou au niveau de la paroi qui sépare la cavité gauche de la cavité droite du cœur. Cela provoque le passage du sang d’un côté à l’autre. Et cela a pour effet de mélanger le sang oxygéné avec le sang non-oxygéné.

Durant tout ce temps, il ne lui fournissait que la moitié de l’oxygène nécessaire, dont ses muscles et ses organes avaient besoin pour un fonctionnement optimal.

En résumé et au vu de ces incroyables circonstances, il ne doit aucun de ses accomplissements à un « talent reçu de Dieu » ou à une quelconque prédisposition génétique. Comme il l’a dit, cette prise de conscience vis-à-vis de sa malformation cardiaque était pour lui une preuve absolue de ce qui est possible quand quelqu’un décide d’exploiter ses capacités à 100 %.

Vous êtes votre propre guide

Aujourd’hui, David Goggins consacre une grande partie de son temps à transmettre son message. Il inspire les gens à incarner le meilleur d’eux-mêmes. C’est comme ça que son livre est né.

En gros, son message, c’est que même si l’on est parti de rien, ou que l’on a vécu les pires souffrances, il est toujours possible de s’en sortir, pour finalement vivre une vie qui nous ressemble.

Nous avons tous des difficultés ou des facteurs limitants qui nous bloquent dans un domaine ou dans un autre. Certaines personnes ont été victimes de harcèlement, de violence et ont vécu des choses horribles.

D’autres personnes ont grandi dans un océan de confort. Soutenus et dorlotés au point de développer un caractère frêle et fragile. 

Mais le plus souvent, ce qui nous fait le plus souffrir, c’est le fait de se persécuter soi-même, en raison de nos propres pensées et croyances. Souvent, on se fait malmener par un « bourreau » intérieur que nous avons créé de toutes pièces.

« Cessez de peindre de votre main des dragons et des tigres, et de vous effrayer ensuite à leur vue » – Bodhidharma

Cette illustration est parfaite. Quelles que soient les situations que nous vivons, nous sommes en tant qu’individus, totalement responsables de chacun de nos choix. En effet, nous avons toujours le contrôle sur la façon dont nous interprétons ce qui nous arrive, de même que notre façon d’y répondre.

La gestion de notre monde intérieur ne dépend que de nous. Si quelque chose nous dérange, ou même nous fait souffrir dans notre quotidien, nous sommes la seule personne à pouvoir analyser et renverser la situation.

Justement, dans la suite de cet article, nous allons découvrir comment développer un mental plus fort. Et comment trouver une plus grande maîtrise de notre intérieur.

Pour cela, nous allons découvrir son message en 4 points :

1. Trouver notre centre

2. Trouver du confort dans l’inconfort

3. Un corps et un mental plus fort

4. La loi des 40%

Trouver notre centre

« Un jour, j’ai décidé d’arrêter de me préoccuper de l’extérieur, pour finalement, ne me soucier que de ce qui est dans mon intérieur. » 

Tout ce que nous recherchons, nous avons la possibilité de le trouver au cœur de nous-même. Comme le dit très bien David Goggins :

« Si vous voulez de la grandeur, de l’amour, de la joie ou de la force, vous devez aller en vous-même pour les trouver. Ce qui veut dire que vous devez être tranquille. Vous devez rechercher votre âme. 

Rechercher votre centre. Pour cela, couper le bruit de votre tête. C’est un travail intérieur. C’est une compétence non-cognitive. »

Vous voyez, dans notre intérieur, nous pouvons cultiver le paradis ou l’enfer. Et cela dépend bien sûr, de la relation que l’on entretient avec notre monde intérieur.

Pourtant, nous sommes souvent coupés de notre propre centre. Et notre attention est constamment aspirée par le flux incessant de nos pensées ou vers l’extérieur.

Et tout ce bruit mental consomme non seulement, une quantité d’énergie considérable, mais nous éloigne aussi de l’essentiel :

Notre véritable centre, qui ne se trouve pas dans le mental, mais dans l’être.

Bien sûr, pour être aux commandes de notre monde intérieur, nous devons déjà retrouver notre centre. Et comme vous le savez déjà… Pensées Naturelles est un blog sur la connaissance de soi et la maîtrise intérieure.

C’est pourquoi, j’ai déjà eu l’occasion d’explorer ce sujet à de multiples reprises. Donc si vous désirez aller plus loin, pensez à découvrir ces deux séries d’articles :

1. Réapprendre à penser : une série de 2 articles pour comprendre l’origine de la pensée compulsive, et retrouver une plus grande maîtrise de votre intérieur.

2. Votre monde intérieur : une série de 2 articles dans lesquels vous découvrirez pourquoi la qualité de votre vie ne dépend que d’une seule chose : la gestion de vos ressources intérieures.

Trouver du confort dans l’inconfort

Vous savez, pour développer une meilleure gestion de nos pensées, l’idéal est d’être capable de repousser régulièrement nos propres limites à travers l’entraînement physique (ou toutes autres pratiques de dépassement de soi).

Parce qu’en vérité, il est facile d’être dans la pleine conscience lorsqu’on termine un cours de yoga, ou bien que l’on se promène sur une plage, mais lorsque nous nous trouvons confrontés à de la douleur, il est beaucoup plus difficile de maintenir un mental silencieux.

Ainsi, dans ces moments de dépassement de soi, il n’y a pas le temps de penser, de rêvasser, ou de se laisser submerger par des pensées, nous devons juste être là, dans le moment présent. C’est pourquoi, chercher à se surpasser, de temps à autre, est un très bon moyen pour développer un esprit plus discipliné et concentré.

Et comme le dit David Goggins :

« Au début, quand vous repoussez vos limites au-delà de vos capacités, votre esprit ne voudra pas fermer sa gueule. Il voudra que vous vous arrêtiez et pour cela, il vous enverra dans un cycle de paniques et de doutes, ce qui ne fera qu’amplifier votre torture.

Mais lorsque vous persistez au-delà du point où la douleur sature complètement votre mental, le monde extérieur s’efface, les limites se dissolvent et vous vous sentez connecté à votre moi et à toutes les choses situées au plus profond de votre âme. Depuis cet espace, vous réalisez enfin de quoi vous êtes vraiment capable. »

Un corps et un mental plus fort

Tout ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort. C’est bien connu et on appelle cela, la loi de l’hormèse. En d’autres mots, tout ce qui ne dépasse pas notre capacité adaptative, nous renforce.

Je trouve cette loi magnifique car, en la comprenant, il est possible de se construire un corps et un mental plus fort.

Pour cela, il suffit de se confronter régulièrement à des niveaux de stress physique, qui soient bien au-delà de notre zone de confort, mais qui toutefois, ne dépasse jamais la capacité d’adaptation de notre corps (ceci pour éviter les blessures et ne pas épuiser l’organisme inutilement)

En effet, en sollicitant de manière adaptée notre organisme, puis en lui offrant du repos de façon appropriée, ce dernier s’améliore et se fortifie. C’est la magie de l’hormèse.

C’est pourquoi, lorsqu’on fait le choix de se surpasser, il est important de se pousser suffisamment, jusqu’à arriver au point où le mental nous prie de nous arrêter.

En fait, c’est souvent au moment où l’on souhaite le plus abandonner, qu’il faut pousser le plus fort et donner le meilleur de soi. C’est à partir de ce point-ci précisément, que le mental et le corps se renforcent le plus.

Le mental va vous supplier, mais si arrivez à trouver votre centre, c’est le moment idéal pour instaurer une meilleure relation avec lui. Rassurez-le. Mais surtout, n’oubliez pas de lui montrer qui a lescommandes !

De même, peu importe vos activités, faites toujours de votre mieux lorsque vous sentez une baisse ou un manque de motivation. Comme l’a si bien dit David Goggins :

« La motivation, c’est des conneries. Elle vient et elle part. Sachez pourquoi vous vous battez pour rester dans le combat. » 

Rappelez-vous que vous faites cela pour développer plus de maîtrise intérieure, et que chaque nouveau défi que vous serez capable de relever et une opportunité pour reprendre les commandes.

La loi des 40%

En tant qu’êtres humains, nous avons tous un énorme réservoir de potentiel dans notre corps. Mais il existe toutefois un processus subtil dans l’esprit humain, qui nous empêche parfois d’atteindre notre performance maximale. On peut comparer ça à un genre de régulateur de vitesse.

En effet, lorsque nous nous trouvons en dehors de notre zone de confort, nous avons tous un régulateur intérieur qui nous fournit un retour personnalisé sur la situation, sous forme de douleur et d’épuisement, mais aussi sous forme de peur et d’insécurité.

Ce sont ces signaux qui nous poussent à arrêter.

Mais ce système de régulation n’a pas le contrôle absolu ! En effet, c’est à nous que revient la décision finale d’accepter le message et de faire le choix de s’arrêter.

Et selon David Goggins, nous n’exploitons que 40 % de nos capacités. Et il est très bien placé pour le dire.

Durant sa première course d’endurance, il s’est engagé sans aucune préparation sur 160 km. Et ce jour-là, il n’a pas seulement exploité 100 % de ces capacités, mais il est allé largement au-delà !

Alors qu’il lui restait 48 kilomètres à parcourir, il était littéralement au bout de sa vie. Assis sur sa chaise, complètement épuisé, il viré au blanc et se chié dessus (et ce n’est pas une blague). Il pissait du sang aussi, et il avait de multiples fractures dans les jambes.

Mais rien de tout ceci ne l’a arrêté ! ll a puisé dans ses ressources, et finalement, capable de continuer en marchant, s’est remis à courir, non-stop, sur les 19 derniers kilomètres (sans aucune pause).

Comme David Goggins l’a dit :

« J’avais déjà surmonté tellement d’obstacles, mais durant ces 48 derniers kilomètres, j’ai réalisé qu’une fois le corps et l’esprit connectés, tout est possible. Et ces derniers kilomètres ont été pour moi un moment décisif. C’était la plus grande douleur de toute ma vie, j’étais sur le point de mourir.

Mais je pensais que j’étais indestructible. Je me disais : « Qui sur cette putain de planète, serait encore dans la course ? Moi je le suis. Je dois certainement être le plus endurci des MOTHERFUCKER de la planète.

Est-ce que c’est vrai ? Je m’en fous. À ce moment-là, cela m’a amené à la ligne finale de cette putain de course. Je l’ai cru suffisamment pour arriver au point où mon corps à dit : il ne va pas s’arrêter. »

Bien sûr, ce n’est pas nécessaire d’aller aussi loin. Ce jour-là, il a largement dépassé la capacité adaptative de son corps et il l’a payé cher pendant plusieurs mois. Mais il est comme ça ! Certains vont dire que c’est un fou. Mais ce n’est pas le plus important.

Ce qu’il faut comprendre, c’est que la prochaine fois que vous pensez avoir donné votre maximum, repensez à David Goggins. Car en réalité, nous n’avons même pas exploité la moitié des trésors enfouis au plus profond de notre esprit, de notre cœur et de notre âme.

Avant de terminer

Ce que j’ai réalisé, c’est que dans tout ce que l’on fait, nous avons toujours la possibilité de douter de nous-même. En effet, face à nos engagements et nos résolutions, nous sommes toujours susceptibles de trouver toutes les raisons pour lesquelles les probabilités de réussite sont faibles.

Par conséquent, les doutes nous poussent souvent à renoncer… De plus, ils obscurcissent notre esprit et viennent étouffer notre liberté, notre intuition ainsi que notre spontanéité naturelle.

C’est pourquoi, nous ne devrions jamais laisser les doutes aux commandes de notre vie, nous pouvons les tolérer et les accueillir, mais surtout, ne pas les laisser ternir notre guidance intérieure.

Nous avons tous un énorme réservoir de potentiel intérieur. Mais souvent, c’est justement par un manque de connaissance de soi et de maîtrise intérieure, que nous sommes capables de nous créer un véritable enfer. 

Voilà, si cet article vous a plu, vous aimerez sans doute mon petit guide gratuit : Le guide de la Clarté. J’y partage des principes pour trouver la paix intérieure et avancer vers nos objectifs, tout en construisant la vie qui nous correspond. En résumé, comment vivre et accomplir en sérénité. Vous pouvez le télécharger juste en dessous.

– Nils Halbedel

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