Vous pensez avoir besoin d’un coup de pied au cul ? Lisez L’art subtil de s’en foutre de Mark Manson.
C’est un peu l’effet que j’ai ressenti en lisant ce livre. Pour ceux qui n’en ont pas entendu parler, sachez que c’est un livre qui a eu beaucoup de succès. En effet, plus de 6 millions d’exemplaires ont été vendus. Il est disponible en 25 langues et l’a été pendant une période. Et il a même été en 1ère position de la liste du New York Times Bestseller.
Le succès du livre vient en partie de son titre évocateur et de sa couverture qui claque, mais pas seulement. C’est surtout le message de fond et les leçons de vie qu’il contient qui expliquent qu’il ait si bien marché. Dans son livre, Mark Manson va à l’encontre de tout ce que l’on a l’habitude d’entendre dans le domaine du développement personnel.
Ce livre s’adresse à ceux qui manquent de confiance, peinent à s’affirmer ou se soucient trop du regard des autres. Il concerne aussi ceux qui trouvent la vie trop dure ou rêvent d’un monde toujours beau et parfait. Il s’adresse enfin à ceux qui manquent de force de caractère, de rage et qui se considèrent comme des victimes.
Bref, ce livre est une petite pépite. Bien sûr, je ne suis pas d’accord avec tout ce que j’y ai lu. Mais il m’a tout de même fait prendre conscience de beaucoup de choses. Dans cet article, je vais partager avec vous 5 leçons que j’ai apprises. Et je vais faire cela à la lumière de mon expérience personnelle et de ma propre compréhension des choses.
Savoir s’affirmer tel qu’on est
Lorsque l’on parle de l’art de s’en foutre, cela ne veut pas dire que l’on doit devenir totalement indifférent. En effet, selon Mark Manson, l’art de s’en foutre, c’est plutôt l’art d’apprendre à être confortable avec notre différence. Et donc à savoir s’affirmer tel que l’on est.
En effet, il n’y a rien d’admirable à être indifférent. Car justement, les gens indifférents sont souvent remplis de peurs et sont constamment préoccupés par le regard des autres. Ils se cachent dans un fossé gris et sans émotion qu’ils ont eux-mêmes creusé pour masquer leurs peurs.
Pour être vraiment soi – innocent et spontané – on doit se libérer de la peur du regard des autres. On doit s’en détacher. Parce qu’après tout, ce qui compte le plus, c’est l’image que l’on a de soi. C’est la représentation que l’on a de soi et du monde qui détermine la qualité de notre vie, et non pas ce qu’un tel ou un tel autre pense de nous.
Comme je le partage souvent avec vous, j’ai rencontré beaucoup de difficultés dans ma vie liées à la timidité et à l’anxiété sociale. Et je sais très bien ce que c’est que d’avoir du mal à s’affirmer. Mais j’ai réalisé que ce qui nous empêche le plus d’être nous-même, c’est surtout la petite voix dans notre tête. Je l’appelle le petit diable (ou le petit saboteur).
Vous savez, ce petit bruit de fond dans notre tête qui analyse et juge constamment tous nos faits et gestes. C’est justement parce que l’on écoute et croit cette petite voix que l’on a parfois du mal à s’affirmer.
Comme le dit Mark Manson :
« Les gens qui sont terrifiés par le regard des autres sont en réalité confrontés à toutes les choses qu’ils pensent d’eux-mêmes et qui leur sont reflétées. »
En gros, le seul moyen d’être vraiment soi, c’est d’arrêter d’écouter et de croire cette petite voix négative qui tourne en boucle dans notre tête. À votre avis, pourquoi les enfants sont-ils aussi spontanés, innocents et remplis de vie ? C’est justement parce que, en eux, cette petite voix est absente.
Malheureusement, notre société est tellement remplie de jugements qu’en grandissant, les enfants finissent par développer la mauvaise habitude de se juger et de s’auto-saboter.
Bref, couper le bruit dans notre tête doit passer par un travail d’introspection et de compréhension de notre monde intérieur. Justement, c’est tout l’objectif de pensées naturelles. Alors, si vous voulez en savoir plus sur votre monde intérieur, je vous invite à découvrir l’article : une vie heureuse – un travail intérieur ?.
Arrêter d’être gentil
Dans notre culture occidentale, il est devenu la norme de sourire et de dire des choses polies. Même quand, au fond de nous-même, nous ressentons tout le contraire. Il est devenu la norme de dire de petits mensonges et d’être d’accord avec quelqu’un avec qui, en fait, l’on n’est pas d’accord.
Mark Manson appelle cela la « bullshitty fake-nice communication » (la communication fausse et merdique). Je suis tellement d’accord avec lui et je trouve dommage que la franchise et l’authenticité ne soient pas une norme dans notre société. L’auteur s’en est rendu compte lors d’un de ses voyages en Russie.
En effet, en Russie, la franchise et l’honnêteté sont la norme. Peut-être même un peu trop. Et Mark Manson raconte comment son petit ego c’est souvent senti inconfortable et attaqué de tous côtés.
Comme il nous le fait partager, son expérience en Russie a été une véritable leçon de vie. Car, en évoluant dans une société où tout le monde se « montre gentil », on ne sait jamais si l’on peut faire entièrement confiance à la personne à qui l’on parle. Cela ne met pas en avant des relations qui soient véritables et authentiques.
Cela me parle beaucoup car j’ai longtemps souffert du « syndrome de la gentillesse ». Mais en réalité, c’est souvent parce que l’on est trop susceptible et concerné par le regard des autres que l’on se fait petit et gentil. En gros, cela est la conséquence d’un manque de confiance et d’acceptation de soi.
En effet, les Russes sont réputés pour leur force de caractère et c’est donc tout naturel pour eux d’être francs. L’honnêteté et l’authenticité viennent tout naturellement avec la confiance en soi. C’est seulement lorsque l’on est vraiment soi, libéré du regard des autres et de la petite voix négative dans notre tête que l’on peut faire preuve d’une véritable authenticité.
Accepter le négatif
Comme le dit Mark Manson, nous sommes confrontés à une véritable épidémie psychologique. Les gens ne réalisent plus qu’il est normal que parfois, nous soyons dans la merde et que tout aille mal.
Je suis d’accord avec lui. Aujourd’hui, nous sommes beaucoup à vouloir que tout soit toujours beau et parfait. D’autant plus que cette image du « tout est toujours parfait » est renforcée par l’ère des réseaux sociaux sur lesquels tout le monde se montre toujours sous son meilleur jour.
Pourtant, la vérité, c’est que l’on ne vit pas dans le monde de OUI-OUI. Et oui, dans la vie, la douleur et les difficultés sont inévitables. Parfois le ciel est dégagé et d’autres fois, il est tout gris.
C’est un fait. Ce que Mark Manson m’a fait comprendre, c’est que le désir de vivre plus d’expériences positives est en soi une expérience négative. Et, paradoxalement, l’acceptation d’une expérience négative est en soi une expérience positive.
En effet, plus nous cherchons à nous sentir bien tout le temps et plus nous devenons insatisfaits. Car poursuivre quelque chose ne fait que renforcer le manque que nous connaissons vis-à-vis de cette chose. La recherche du bonheur est une simple indication de notre mal-être.
Dans un article précédent dans lequel nous avions vu comment développer plus de force intérieure, je vous avais fait partager à quel point j’avais longtemps eu l’impression d’être constamment secoué par la vie à chaque fois que la moindre petite douleur ou difficulté se présentait à moi. En effet, cela m’a pris longtemps avant de réaliser que tout mon mal-être était la conséquence d’un manque de stabilité et de force intérieure.
Mais après coup, j’ai fini par comprendre que la vie, ce n’est pas d’attendre que les orages passent. Mais plutôt d’apprendre à danser sous la pluie. En fait, la douleur n’est pas un « méchant », mais plutôt un maître. Il nous met à nu et nous oblige à voir ce qu’on a dans le ventre. En gros, c’est dans la lutte face aux assauts du vent que nos racines, mises à l’épreuve, se fortifient.
Quoi que vous fassiez, la vie est faite d’échecs, de douleurs, de pertes et de regrets. Mais l’idée, c’est d’y être à l’aise et d’être prêt à affronter les obstacles qu’elle nous présente. En faisant de notre mieux pour dépasser les obstacles lorsqu’ils arrivent, nous nous forgeons un caractère plus fort, stable et résilient.
De plus, la douleur nous ouvre souvent les yeux. Elle nous éveille, nous remet dans le droit chemin et nous fait prendre conscience de l’essentiel. C’est d’ailleurs pour cela que Freud disait :
« Un jour, en rétrospective, les années de lutte vous sembleront les plus belles. »
Nous avons toujours le choix
Quelles que soient nos conditions de vie et les circonstances extérieures nous sommes, en tant qu’individus, responsables de chacun de nos choix. En effet, nous avons toujours le contrôle sur la façon dont nous interprétons ce qui nous arrive. De même, nous avons le contrôle sur notre façon d’y répondre.
Stephen Covey disait : « Entre stimulus et réponse, nous avons la liberté du choix ».
En effet, il existe un espace entre stimulus et réponse. Et dans cet espace réside notre pouvoir de choisir notre réponse. Alors plutôt que de toujours réagir compulsivement au monde qui nous environne, nous pouvons apprendre à choisir nos pensées et nos actions de façon pro-active. Nous pouvons aussi choisir les valeurs avec lesquelles nous vivons.
Vous connaissez sans doute la citation populaire « un grand pouvoir implique de grandes responsabilités », mais comme l’écrit Mark Manson, il existe une version plus profonde de cette citation :
« Avec une grande responsabilité, viennent de grands pouvoirs ».
En effet, nous sommes les artisans de notre vie, nous sommes les architectes de notre caractère. Et c’est pourquoi, plus nous choisissons de prendre l’entière responsabilité de notre vie et plus nous pouvons exercer de pouvoir sur elle. Par exemple, prendre la responsabilité de nos problèmes et de nos difficultés et très important. Car c’est seulement de cette façon que nous pouvons produire le changement nécessaire pour les dépasser.
Une de mes plus grandes inspiratrices s’appelle Lizzie Velasquez. Cette femme est née avec une maladie congénitale. Elle n’a aucune graisse corporelle et n’a jamais pesé plus de 29 kilos. Elle est aussi aveugle de l’œil droit et a une vision limitée de l’autre.
Bref, elle est extrêmement fragile sur le plan physique. Mais sur le plan mental, cette femme est une force de la nature. Durant sa jeunesse, elle a dû faire face à beaucoup de moqueries et de harcèlement au point d’être catégorisé comme la femme la plus laide du monde. Imaginez un peu la douleur qui l’a traversée lorsqu’on lui a dit : « s’il te plaît Lizzie, fait une faveur au monde, prend un fusil est tire-toi une balle dans la tête » ou « Jetez-là dans le feu ». Imaginez un peu le poids des regards qu’elle doit supporter lorsqu’elle se balade dans la rue.
En gros, elle n’a pas eu la vie facile. Mais à travers toutes ces épreuves, elle a découvert cet espace intérieur qui existe entre stimulus et réponse. Et elle y a trouvé la force de rester droite et fière. Elle a su prendre toute cette négativité, l’a renversée et en a fait une force qui l’a aidée à garder la tête haute et à progresser vers ses objectifs. Si vous voulez découvrir Lizzie Velasquez et son message, je vous invite vraiment à découvrir cette conférence.
Ce qui est sûr, c’est que certaines personnes ont de plus gros problèmes que d’autres. Et certaines sont victimes de choses horribles. Mais nous devons toujours garder à l’esprit que nous avons chacun l’entière responsabilité de notre situation individuelle.
Accepter de mourir
Chez beaucoup d’entre nous, penser est devenu une compulsion. Nous sommes sans cesse pris dans le flux de nos pensées, absorbés par le contenu de notre mental à tel point que penser est devenu une addiction. On dit que le tabac est l’addiction la plus répandue au monde, c’est faux. La plus grande des addictions, c’est celle de penser. Le souci, c’est que la majorité des gens pensent que penser tout le temps, c’est normal.
En effet, peu de gens prennent le temps d’explorer ce qui se trouve dans l’espace entre les pensées. Beaucoup d’entre nous n’ont d’ailleurs jamais regardé. Car ils sont trop préoccupés et investis dans leurs pensées et ils n’ont même pas conscience qu’il se trouve un espace entre les pensées.
Car il faut voir les choses en face, la plupart du temps, on ne vit pas, on pense, on analyse, on juge et on fait des suppositions. Pour nous les hommes et les femmes modernes, vivre pleinement est devenu très difficile et le simple fait d’accueillir et d’accepter le présent tel qu’il est – sans interprétation et sans projection dans le passé ou le futur – est devenu très difficile. Il y a un bruit de fond perpétuel dans notre tête et souvent, on ne s’en rend même plus compte.
Emo Philips, un humoriste américain a dit un jour :
« J’avais l’habitude de penser que le cerveau était l’organe le plus merveilleux de mon corps. Puis j’ai réalisé qui me disait ça. »
Notre cerveau nous raconte tout un tas de chose et il nous dit même que penser tout le temps, c’est normal. Pourtant, le cerveau est un instrument et l’addiction aux pensées est en fait la conséquence de notre indentification au mental. Nous nous sommes identifiés à l’instrument. Naturellement, cette indentification au mental, concentre toute notre attention vers notre petite personne et nous fait penser que nous sommes le centre de tous les problèmes de l’univers.
Le souci, c’est que la pensée compulsive consume énormément d’énergie et l’identification au mental nous rend prisonnier de nos conditionnements et de nos automatismes. Nous sommes envahis de concepts, d’idées, de croyances, d’images et d’interprétation qui forment un voile et nous coupent de notre pureté intérieure. Avec tout ça, nous sommes aussi coupés de l’innocence et de toute spontanéité véritable.
Mais j’ai déjà eu l’occasion de parler de tout cela dans un précèdent article intitulé : pourquoi devrions-nous réapprendre à penser. Alors si vous voulez en savoir plus sur l’origine de la pensée compulsive, je vous invite à découvrir cet article.
En bref, pour vivre pleinement, nous devons nous libérer de l’illusion que nous avons de nous-même. Nous devons nous libérer de l’attachement aux histoires que nous nous racontons sur nous-mêmes. En gros, nous devons réapprendre à vivre dans la pleine conscience, avec un mental silencieux. Et pour cela, nous devons déjà accepter de mourir. En effet, cette illusion que nous avons de nous-même doit mourir car sans cela, nous restons prisonniers de nos conditionnements et de la pensée compulsive.
Ce qu’il faut retenir
Et voilà, dans cet article, nous avons découvert que tout se résume à une seule chose : apprendre à couper le bruit dans notre tête.
En effet, pour s’affirmer tel qu’on est et développer une plus grande confiance en soi, nous devons réaliser que ce qui nous empêche le plus d’être nous-même, c’est cette petite voix dans notre tête qui analyse et juge constamment tous nos faits et gestes. Le seul moyen d’être vraiment soi, c’est d’arrêter d’écouter et de croire cette petite voix.
De même, pour arrêter de toujours se « montrer gentil » et développer plus de force de caractère et d’authenticité, il faut aussi apprendre à couper cette petite voix négative dans notre tête.
Pour faire face aux difficultés et aux expériences négatives, nous devons comprendre que la seule partie de nous-même qui souffre et qui résiste aux difficultés, c’est aussi cette petite voix dans notre tête.
En bref, pour aborder la vie avec plus de spontanéité et d’innocence, il faut couper le bruit dans notre tête et réapprendre à vivre dans la pleine conscience (avec un mental silencieux). Pour aborder la vie avec plus de force et de tranquillité intérieure, nous devons nous libérer de l’illusion que nous avons de nous et de l’identification à cette petite voix dans notre tête.
Merci pour votre lecture. Si cet article vous a plu, vous aimerez sans doute mon petit guide gratuit : Le guide de la Clarté. J’y partage des principes pour trouver la paix intérieure et avancer vers nos objectifs, tout en construisant la vie qui nous correspond. En résumé, comment vivre et accomplir en sérénité. Vous pouvez le télécharger juste en dessous.
– Nils Halbedel

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